par SMKC Lun 24 Sep 2012 - 17:00
Vaste sujet...
Il y a (il me semble) plusieurs façons d'aborder l'existence d'un club...
Tu peux créer un club pour dynamiser une région, un département, ou même un tout petit coin. Le club participe à des actions locales (ateliers de constructions dans des écoles ou des ZUS, après-midi initiations, etc). C'est assez noble, et ton club va se doter d'une vie propre et très intéressante. Mais cela soulève des difficultés, à commencer par "Qui fait quoi ?".
Parce que, aux yeux de la FFVL, il faut être habilité à conduire ce genre d'actions. Il faut donc obtenir un statut, soit d'initiateur (tu interviens mais sans rémunération, mais tu peux tout de même rapporter de l'argent à ton club) ou moniteur fédéral, titulaire d'un BPJEPS avec une option "cerf-volant". Tu peux alors gagner ta vie en tant que moniteur en menant les actions décrites plus haut.
Et donc à la question "Qui fait quoi ?" tu vas retrouver, dans un club, régulièrement les mêmes qui interviennent et s'occupent des ateliers. Et c'est du boulot, et j'en connais qui se sont écœurés à ce jeu-là - j'en connais aussi d'autres qui l'ont fait trèèèèèès longtemps - et professionnellement en plus.
C'est ce genre de démarche que promeut la FFVL actuellement, bien avant de s'occuper du cv en tant que sport (il me semble tout du moins...).
Des clubs comme Miztral agissent en ce sens je pense. Ils pourront t'en parler plus que moi, puisque :
Tu peux créer un club qui n'a pas d'autre but que de réunir des passionnés. C'est le cas du SMKC. Nos membres étant, dès l'origine éparpillés sur toute la France, on a rapidement décidé de ne pas avoir d'action locale (conviviale, ateliers constructions, etc). D'autant plus qu'aucun de nos membres n'était motivé n'est qualifié pour. Ca ne veut pas dire qu'on ne peut pas faire d'initiation ou tenir d'atelier construction : on le fait, trèèès occasionnellement, on a même le matos pour ces deux activités, mais on laisse en priorité faire les gens dont c'est le métier.
Nous faisons ce que nous savons faire, c'est à dire : construire et piloter des cv, de préférence pilotables, point barre.
Et, pour pallier à la dispersion de nos membres, nous avons une discipline de club 2.0 : prêt de matos, relai d'information, tenue d'un forum convivial où l'on peut aider les débutants inscrits chez nous, organisation de stages de pilotable.
Et on se retrouve les hivers pour construire ensemble (à ce jour : optymus, bumblebee, urban ninja, bannière, revoptymus, pixels).
Ca n'empêche pas du boulot : j'y passe quand même quelques soirées par an, sans compter les sorties, les stages, les workshops...
C'est donc une discipline nettement moins altruiste... juste un petit club fondé sur la convivialité, le partage et l'aide aux débutants à distance, les oubliés du territoire !
Et notre club devient de plus en plus informel : chacun porte un peu du club en lui, et en fait ce qu'il veut dans son coin. Par exemple Prof. Schmoll à Toulouse fait un peu d'initiation et de la conception de prototypes pour le club. Idem avec Laurent, pour les design et les protos, en collaboration avec Pascal, et ils nous donnent un gros coup de main à la construction année après année. Samy nous donne des cours de team, La Botte et Pierre de freestyle, Tibet fait des vidéos et expériences improbables... Je m'occupe du matos (prêt, réparations, etc), de l'initiation des membres débutants et de l'organisation des stages.
Et je sais pas trop pourquoi ni comment, mais ça marche très bien...
Voilà, je sais pas si j'ai répondu à ta question...
Et, tant que j'y pense, courage à tous les clubs de France, et à tous ceux-là qui ne comptent pas leur temps !