par jmb49 Lun 10 Aoû 2015 - 10:10
Ca se joue hier soir, juste après le coucher du soleil, de 21h30 à 22h45.
Je vole avec 25 m dans un champ qui mériterait maintenant d'être re-fauché. Les longues tiges qui montent à l'assaut du ciel commencent à me casser les pieds. Si je me pose, je ne suis pas certain d'être en capacité de redécoller. Pas à cause de la pétole. A cause de ces tiges qui accrochent mes lignes et qui nécessitent de grands coups pour s'en détacher. La semeuse Larousse laisse derrière elle de véritable pièges à lignes fines. Et le PD SUL n'aime pas les coups...
Bref.
Le CV vole carrément bien, très très régulièrement en terme de vitesse de déplacement. Il frotte sur l'air sans bruit ni à-coups, c'est donc bien d'un glissement agréable qu'il s'agit. C'est vrai que côté rafale...!!
Je réalise le 1er 360 régulier de toute ma carrière. A 2 mètres de hauteur pour éviter les herbes et, quasiment sans courir ni trop bouger avec ce CV tout à fait particulier dans sa façon de conserver la pression. Sur ce point, après une dévente, la remise en pression est un élément à travailler impérativement sur ce modèle.
D'un côté, il n'y a pas besoin de reculer de 30 mètres pour reprendre la pression. Un simple recul du coude suffit le plus souvent, dépendant de la position dans laquelle se trouve la machine, bien entendu. Mais partant d'un stop, -j'en profite pour confirmer la facilité des stops ! ce doit être également la première fois j'arrive à faire vraiment un stop propre-, partant d'un stop donc, la remise en pression est très subtile. Un mouvement de doigts en gâchette peut être suffisant, dépendant du déplacement du corps et des jambes et bien entendu des conditions de "vent".
De l'autre côté, tout se passe comme si il n'y avait pas de remise en pression progressive. Et dans certaines positions, ce dosage sert à lancer le trick. Là, tout va tellement vite qu'il n'est pas simple de repartir lentement du stop, sans aucun pic perceptible de vitesse. Un truc à travailler à l'avenir pour moi.
Je tente quelques déventes plus acrobatiques et osées en me disant que les herbes sont certes un handicap, mais que si le CV finit au sol, il sera amorti.
Pas très simple à commander, ce ne sont manifestement pas les coups qui vont permettre de parfaire les impulsions. Non, je pense que l'idée, c'est d'utiliser le contraste d'élasticité inhérent à ce CV. Une sorte de démobilisation de la pression qui serait en fait l'input. En particulier pour les rotations nécessaire à un axel to fade ou un flare to fade.
Je n'envisage même pas les yoyos, je n'ai d'ailleurs pour l'instant pas encore tâté la tortue. J'ai peur d'avoir du mal à en sortir et surtout, je sais que si je n'en sors pas (je ne m'en sors pas), alors il me faudra être au sol sur le dos pour reprendre. Je tenterai cela sur du sable, pas sur mes tiges d'herbe de m...!!
Je le sens bien, tout va être ici une question de feed back pour adapter, doser et comprendre correctement la machine. Tiens un élément dont on ne parle pas souvent est celui du son, en terme de retour machine. Ici, le ProDancer renvoi des informations à l'oreille qui en disent long sur son état et sa situation. Ce pourrait être un bon CV à voler en aveugle, car, dans le silence de la nuit qui tombe, on entend finalement que lui.
C'est un CV qui chuchote sur son état.
La nuit est tombée, je rentre de mon spot à pied en passant devant mon anémomètre. Il est tellement immobile qu'il pourrait éventuellement tourner dans le sens contraire de ses cuillères, les trois coupelles donnant l'impression de déprimer dans l'air ambiant. Il fait encore bien chaud, c'est le moment des hannetons, en pic cette année 2015.
Je vais réfléchir à ce que j'ai entendu sous les premières étoiles.
Dernière édition par jmb49 le Lun 10 Aoû 2015 - 10:13, édité 1 fois (Raison : Conjugaison !)